Axel Kahn, le grand médecin, l’humaniste engagé disparait : un exemple

Axel Kahn est décédé, à 76 ans, ce 6 juillet. Grand médecin, lui qui avait été président de la Ligue contre le cancer, est mort de ce mal qu’il connaissait si bien. Lucide, il a vécu et décrit ses dernières semaines, avec une poignante dignité (cf. https://www.cefice.org/trois-personnes-dexception-au-fil-de-lactualite/, 23 mai)

Ouvert à tous les enjeux sociétaux, publiant une trentaine d’ouvrages de combat et de pensées, il était sur tous les fronts, fort d’un humanisme agnostique, qu’il avouera « finalement assez proche du christianisme » auquel il avait renoncé. En somme un honnête homme, proche de ses semblables sans exclusion, comme l’illustrent son séjour en Centrafrique,  médecin de brousse, avant d’embrasser sa carrière, et, récemment, deux années consécutives, sa traversée à pied de la France. « Souriant et apaisé, je vous dis au revoir », écrivait-il à ses amis le 21 mai, espérant que « l’humus de mon corps permettra de participer, peut-être, dans la terre, à l’éclosion d’une marguerite». Un exemple !

Jean Dollé