Sommet « Choose France », 21 janvier 2019, Château de Versailles : l’attractivité de la France, 2ème pays jugé le plus attractif en Europe, promue auprès des grands dirigeants d’entreprises par le président Macron

Profitant de la tenue du Forum Economique de Davos, le président Macron a réuni le 21 janvier, pour la deuxième année consécutive, 150 des plus grands dirigeants d’entreprises dont 120 étrangers pour promouvoir l’investissement en France. Organisé dans le cadre prestigieux du Château de Versailles, en présence de 26 ministres dont le Premier Ministre, le Sommet avait pour thème « Choose France » après « France is back », l’année dernière.

Les multinationales sont très importantes pour la France, en 3ème position en Europe pour l’accueil des investissements étrangers et proche de dépasser le Royaume-Uni. Et les entreprises contrôlées par des capitaux étrangers emploient 1,8 M de personnes, représentant 22% des dépenses de R&D réalisées en France. 340 investissements de plus de 10 M EUR ont été réalisés depuis 2017 sur tout le territoire.

Affectée par les « gilets jaunes », l’attractivité de la France reste forte. Une dizaine d’entreprises ont ainsi officialisé de nouveaux projets pour un montant de quelque 600 M EUR, certes inférieur à celui annoncé en 2018 de 3,5 Mds sur 5 ans. Il concerne notamment les secteurs de la santé, de l’agro-alimentaire, de l’informatique, en provenance de Chine (Microport), des Etats-Unis (Mars, Cisco).

L’agitation que connait en ce moment la France est perçue par les patrons étrangers comme une conséquence des grands changements en cours impulsés par le gouvernement, sans qu’elle ne remette pas en cause les réformes de flexibilité et de compétitivité engagées depuis 18 mois. Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a réaffirmé que « la France va continuer à se transformer pour devenir une des économies les plus efficaces du monde ». Le ministre de l’Economie, Lemaire, l’a située dans le contexte d’une « crise du capitalisme mondial » et de salariés qui « aspirent à une meilleure énumération de leur travail ». Ce que plaide sur un plan global le président Macron auprès des grands patrons : une nouvelle voie face à l’essoufflement du modèle actuel qui accroit dangereusement les fractures et les inégalités, entre pays et au sein même des pays, suscitant les extrémismes populistes ou radicalismes religieux.

Ces observations sont confirmées par une enquête de Kantar réalisée ce mois de janvier auprès de 500 investisseurs étrangers pour Business France. Si les investisseurs étrangers sont vigilants quant au rythme des réformes, la crise des « gilets jaunes » n’a pas trop nui à l’image du pays. D’autant que ses proches concurrents, Italie et Royaume Uni par exemples sont en posture difficile. La France tient son rang de 2ème pays jugé le plus attractif en Europe, après l’Allemagne. Si la fiscalité reste un reproche, le gouvernement maintient que « le cap sera maintenu » comme insiste Christophe Lecourtier, directeur de Business France. Tant la baisse de l’impôt sur les sociétés (sauf pour quelques grandes entreprises) que la suppression de l’impôt sur la fortune et la « flat tax » sur les revenus du capital ne sont pas remises en cause. Pour autant, le contrôle des investissements étrangers est renforcé depuis le 1er janvier dans certains secteurs sensibles (cybersécurité, intelligence artificielle, semi-conducteurs, robotique, fabrication additive) en plus des secteurs stratégiques traditionnels (défense, énergie…). Il le sera davantage avec la prochaine loi PACTE (Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises, https://www.economie.gouv.fr/plan-entreprises-pacte); la législation française reste en effet moins coercitive que dans les autres pays occidentaux vis-à-vis des investisseurs négligents ou mal intentionnés.

Source : Ministère de l’Economie et des Finances, Les Echos