L’omniprésence des messageries mail : un levier pour accélérer le développement de l’Afrique

Plus de 330 milliards de courriels (mails) envoyés chaque jour  dans le monde, en progression annuelle à deux chiffres.

La Lettre de Marie Dollé de ce dimanche 29 mai, In Bed with Tech, décrypte l’omniprésence des messageries courriels ( mails) dans nos vies quotidiennes, personnelles et professionnelles : plus de 330 milliards de courriels envoyés chaque jour et une progression annuelle à deux chiffres. Avec un record d’utilisation : 99% d’entre nous consultent leur boite au moins une fois par jour !

Des courriels qui se réinventent et deviennent « intelligents »

Les enjeux : gagner en productivité, développer les aspects collaboratif et conversationnel, filtrer, grâce à de nouvelles applications, la masse reçue, alléger flux et stockages afin de réduire leur impact environnemental, les positionner parmi les autres canaux tels Whatsapp et messageries instantanées des plateformes sociales.

En somme, réinventer ces mails pour qu’ils deviennent intelligents alors que le papier continue de reculer (fin du ticket de caisse en France au 1er janvier 2023).

 

Un levier pour accélérer le développement de l’Afrique

Dans cette explosion communicationnelle, l’Afrique par sa démographie (doublement de la population d’ici 2050), sa jeunesse – au cours des deux prochaines décennies, une personne sur deux qui naîtra dans le monde sera africaine – et l’opportunité du numérique comme accélérateur du développement (frog leap) constitue la zone au plus fort potentiel mais reste dépendante de ses infrastructures.

Seul un Africain subsaharien sur cinq utilise internet contre 2 sur cinq pour la région Asie/Pacifique et quelques pays se détachent vraiment (Afrique du Sud, Nigéria, Maroc, Algérie, Tunisie, Kenya). 780 millions de personnes sur 1,3 milliard d’habitants n’ont pas accès à internet.

Pourtant certains services apparaissent comme des leviers de croissance : le « Mobile money » : l’Afrique représente 70 % de la valeur mondiale des transactions mais aussi le commerce en ligne bien qu’encore marginal : 0,6 % des ventes de détail en Afrique, contre 12 % aux Etats-Unis et 20 % en Chine. Une startup se distingue, Jumia, fondée par deux Français, la première tech et licorne africaine, cotée à la bourse de New York en 2020.

Les messageries mail apparaissent pareillement comme un puissant vecteur d’ouverture et de communication dont l’Afrique a tant besoin, tant entre les pays du continent eux-mêmes qu’avec l’extérieur.