Le Président Ouattara reçu, hier 15 février à l’Elysée, par le Président Macron

Le président Ouattara a été reçu hier par son homologue, le Président Macron, à l’Elysée. Ils se sont réunis pendant une heure sur les différents sujets de la relation bilatérale qualifiée par le Président ivoirien, dans l’entretien accordé aux journalistes à sa sortie, d’«excellente ».

Le dernier Sommet de l’Union Africaine, en début de semaine, auquel participait le Président Ouattara, a été évoqué, notamment de l’Agenda 2063. Le suivi de sa mise en œuvre a été confié en 2017 à la Côte d’Ivoire. Cet important instrument définit à long-terme la stratégie socio-économique du continent africain et son intégration. A ce sommet, ont été notamment discutés le financement de cette entité composée de 55 pays et les questions régionales, impliquant les pays membres mais aussi leurs partenaires dont la France.

Au plan intérieur, le Président, insistant sur les bons résultats macro-économiques de son pays, a présenté le programme social (point faible des deux mandats du président malgré une légère diminution du taux de pauvreté, encore à 45%) ; il constitue la priorité des deux prochaines années, jusqu’aux élections de 2020. Il visera l’environnement de vie de la population la plus défavorisée, dans les villes et les communes rurales : électricité, école, eau potable, santé, bourses familiales …

En politique intérieure, il a été discret face aux journalistes, présentant le président Gbagbo récemment libéré, comme un « frère », indiquant seulement qu’il attendait la suite, éludant sa relation difficile avec Guillaume Soro, après sa démission de la présidence de l’Assemblée nationale. S’agissant de la France, il a encouragé le Président à poursuivre le grand débat lancé à la suite de la crise des gilets jaunes.

Le projet du métro d’Abidjan, remporté par un consortium français a été abordé. Son financement est assuré par la France mais le chantier affiche quelque retard dans son exécution en raison de discussions encore en cours liées à des surcoûts.

Le président a tenu à s’exprimer sur le Franc CFA, objet d’une remise en cause par des tenants de son abolition. Rappelant ses anciennes fonctions de gouverneur de la BCEAO, celle qui émet le FCFA, de DGA du FMI, il estime que ce « faux-débat doit cesser ». Le FCFA est « notre monnaie » depuis 1960, il est « solide », géré uniquement par les Africains et en circulation non seulement dans les 8 pays de l’UEMOA mais aussi dans l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest.

Entretien du président à sa sortie à regarder à partir du lien :  https://www.facebook.com/AFRIKINEWS/videos/426865744718124?sfns=mo