Jean du Frout, un écrivain et conteur de fables, comme son grand Maître, Jean de la Fontaine, nouveau membre du CEFICE : bientôt en Côte d’Ivoire ?

Jean du Frout est le nom de plume de Jean-François Naquet-Radiguet, un homme d’affaires au long cours international et au parcours étonnant : il fut Directeur Général du Tour de France !

Jean-François Naquet-Radiguet a parcouru le monde comme dirigeant de grands groupes alimentaires en France et sur plusieurs continents : Amérique du Nord et du Sud, Afrique

A noter une surprenante parenthèse de deux ans, en 1988 et 1989 comme Directeur Général du Tour de France, pour mondialiser le Tour !

 

De ses fonctions de dirigeant à l’écriture

Depuis quelques années à la retraite, Jean-François qui avait toujours écrit en dilettante se dédie à la fable. Il prend le nom de Jean du Frout, un nom de plume à consonances aquatiques, par respect et affection pour son bon Maitre, Jean de la Fontaine. Le « Frout » est un tout petit ruisseau derrière sa maison de Bretagne qu’il choisit en toute modestie, de préférence à la rivière voisine, « La Flèche » !

 

La fable, ce mensonge qui dit la vérité …

Les fables sont écrites pour le plaisir de l’auteur et de l’auditeur. Elles doivent avoir l’apparence de la facilité. Pourtant, cent fois remises sur le métier, elles exigent un artisanat ardu. Elles mettent en scène des animaux malins, des interprètes aimables qui ne sont pas si bêtes. Ou des humains ou des lutins qui n’en font qu’à leur tête. Enlevées sur un mode enjoué, dans une langue drue, classique mais actuelle, elles prêtent à rire et donnent à réfléchir.

Les fables se disent à voix haute, mieux encore qu’elles se lisent. Un gai plaisir – pour soi-même ou en partage avec d’autres – à redécouvrir : pour se laisser porter par le rythme et la musique des mots ; pour se laisser surprendre, à l’invitation fantasque du fabuliste, par les situations, les protagonistes, les dialogues, les moralités.

Jean du Frout trouve son bonheur dans le format court, la mise en scène, les dialogues alertes et les moralités moqueuses de ses fables :

Funambule des mots, moraliste moqueur,

Je vous parle, entre nous, d’humour, de bonne humeur.

Et si, dans mes fables, transparait un message,

C’est celui d’être heureux et, peut-être, plus sage.

 

 

Jean du Frout a publié ses six premiers livres

En disciple déférent, Jean du Frout inscrit dans ses livres le même nombre de fables que La Fontaine dans les siens. Mais le Maître, lui, écrivit douze livres de fables …

Ces livres sont proposés à l’issue des spectacles ou disponibles en contactant l’auteur : jean.naquet-radiguet@wanadoo.fr

 

 De l’écriture au spectacle

Très vite, l’idée du spectacle s’imposa. En scène, Jean du Frout dit ses fables, classiques ou familières, pertinentes ou impertinentes, incongrues ou farfelues, ponctuées chacune par un dicton à la moralité universelle…Accompagné par un pianiste ou un guitariste complice, il anime son auditoire par ses réparties, l’exhortant à reprendre les thèmes en chœur, à participer au ballet des bêtes, des humains ou autres lutins que ses fables mettent en scène.

Déjà près de 15 années de tournées

Depuis 2008, son spectacle « Notes Affables » puis d’autres « fableries », sont jouées en Bretagne, à Paris au Théâtre des Deux Ânes, puis dans les autres régions de France et dans les pays francophones, notamment dans les Alliances françaises : Alger, Douala au Cameroun…

A l’occasion de ses déplacements, Jean du Frout se rend volontiers dans les lycées ou collèges pour des séances à la découverte de ses fables, appréciées tant par les jeunes que par leurs enseignants. De préférence avec des élèves de seconde, première ou terminale, mais aussi plus jeunes.

 

Contacts

Jean de Frout: jean.naquet-radiguet@wanadoo.fr  +33 6 07 12 40 83

Jean Dollé: jdolle2012@gmail.com  + 33 (0)7 83 09 10 31 (Whatsapp)  +2​25 07 59 41 54 65​

A écouter, une fable pour  les grands (cliquer sur le lien)

 

Jean du Frout

En scène

 

 

Le tourteau et la crevette rose

Un vieux tourteau perclus de crampes et d’arthrite,

Carapace antichoc mais pattes décrépites,

Ne quittait plus guère l’anfractuosité

Abritant sa retraite et sa morosité.

Une crevette rose, un gracile bouquet,

Vint danser devant lui son langoureux ballet.

Vive dans l’onde claire, agile, séduisante,

Elle sait qu’on la voit, l’allumeuse craquante.

Folâtre, elle frôlait du dormeur le museau,

Lascive, aguichante, les pattes en arceaux,

Les antennes mutines, la queue baladeuse,

La coquine effrontée se conduisait en gueuse.

 « N’approche pas trop près car, en un vieux réflexe,

Mes pinces pourraient bien s’écarter circonflexes,

Puis refermer sur toi leurs mâchoires fatales, »

Dit alors le tourteau, voyeur mais amical.

« Et tu aurais grand tort » lui dit la gigolette.

« Oublie ton appétit, sa logique simplette.

A peine dégustée, tu m’auras oubliée,

Alors que, chaque jour, je saurais te charmer.

Je serais la seule, l’unique, la choisie,

Celle que tu attends, l’apprivoisée chérie.

Pour toi j’inventerais la plus belle des danses

Et tu verrais mon cœur, battant en transparence. »

Le tourteau, tout gaillard : « Ah ! Crevette jolie !

Tu me fouettes le sang. Je sens que je revis.

L’attente a des attraits ignorés du glouton

Qui confond volupté et précipitation. »

Moralité :

Rêver et fantasmer, passe-temps délicieux,

Bon pour les plus jeunes, excellent pour les vieux.

 

JFNR