ACT-A avec son volet vaccins, COVAX, la plus grande riposte mondiale contre la Covid-19

Une initiative globale, juste et solidaire, pour combattre la Covid-19

Pilotée par l’OMS, ACT-A, l’Accélérateur d’Accès aux Outils contre la Covid-19 (Access to Covid-19 Tools Accelerator)  est une initiative multilatérale qui vise à coordonner une réponse globale à la pandémie qui soit juste et solidaire. Juste parce qu’il serait intolérable que certains aient accès aux moyens de lutter contre la pandémie et d’autres non. Solidaire parce que le virus ne connait pas de frontières et qu’il est dans l’intérêt de tous que l’ensemble de la planète soit protégé.

L’initiative a pour objectifs d’accélérer la conception et la production de solutions face au virus, d’en garantir un accès sûr, équitable et universel, et de consolider les systèmes de santé pour lutter contre la Covid-19 et poursuivre le combat contre les autres maladies.

 

Portée par l’ONU, l’OMS et la France, ACT-A est lancée le 24 avril 2020

La France a joué un rôle décisif pour fédérer les États et autres acteurs pour renforcer la coordination internationale autour de l’OMS. Dès le 16 avril 2020, le Président Macron a réuni, lors d’une conférence téléphonique, les responsables des principales organisations internationales actives dans la riposte contre la Covid-19. Le 24 avril, l’initiative ACT-A portée par le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Ghebreyesus et le Président français, est officiellement lancée lors d’une visioconférence en présence de plusieurs chefs d’État et de gouvernement et de l’ensemble des acteurs de la santé mondiale

 

Plus de 10 milliards d’Euros déjà mobilisés

Une première conférence des donateurs s’est tenue le 4 mai 2020, organisée par l’UE et coparrainée par la France, l’Allemagne, le Royaume Uni, la Norvège, l’Arabie saoudite. Un appel aux contributions est adressé aux pays et organisations à l’échelle mondiale pour parvenir à l’objectif de 7,5 milliards d’euros de financement initial.

D’ores et déjà, plus de 10 milliards d’euros ont été mobilisés pour accélérer le développement et l’accès aux traitements, diagnostics et vaccins, y compris dans les pays les plus défavorisés, et de renforcer les systèmes de santé qui seront en première ligne face à cette pandémie. La contribution de la France dépasse le demi-milliard d’euros.

 

Diagnostics, traitements, vaccins, soutien aux systèmes de santé dans les pays les plus fragiles : les 4 piliers 

1- Développement des capacités de diagnostic :

Plus de 40 millions de tests ont d’ores et déjà pu être déployés dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Aujourd’hui, la Foundation for Innovative New Diagnostics et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, qui copilotent le volet diagnostic d’ACT-A, œuvrent au déploiement des tests rapides, plus faciles à mettre en œuvre à l’échelle que les tests PCR, et soutiennent les projets de développement d’autotests.

2- Conception de traitements contre le virus :

Un suivi de 1 700 essais a été mis en place, 175 millions USD ont été investis dans la R&D.

À titre d’exemple, un essai clinique a été financé pour évaluer les options de traitement précoce pour les personnes atteintes d’une maladie Covid-19 légère (modérée, en soins ambulatoires) et de coïnfections dans 13 pays africains (Burkina Faso, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, en RDC, en Éthiopie, au Ghana, en Guinée, en Guinée équatoriale, au Kenya, au Mali, au Mozambique, en Ouganda et au Soudan : c’est le plus large essai clinique lié à la Covid-19 déployé en Afrique.

Un premier traitement susceptible de sauver des vies également à partir de la dexaméthasone a été identifié. Plus de 2,9 millions de traitements à base de cette substance ont déjà pu être distribués dans les pays à revenu faible et intermédiaire.

La fourniture d’oxygène, essentielle à la lutte contre les symptômes les plus graves, a récemment été intégrée afin de répondre aux situations de pénurie identifiées dans plusieurs pays.

3- Mise à disposition de vaccins :

COVAX, le volet vaccins de l’initiative ACT-A, co-dirigé par l’Alliance Gavi, la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI)et l’OMS rassemble désormais 190 pays (90% de la population mondiale). Le mécanisme a sécurisé plus de 2 milliards de doses, dont 1,3 milliard pour les pays à faible revenu. Ces commandes permettront d’atteindre l’objectif de vacciner 20% des populations des 92 pays à revenu faible et intermédiaire ciblés d’ici fin 2021.  Après de premières livraisons de doses du vaccin Pfizer fin février, les campagnes de vaccination financées par COVAX s’accéléreront au printemps grâce à la distribution de vaccins ne nécessitant pas de conservation à très basses températures, les rendant plus propices aux pays où les infrastructures ne sont pas toujours suffisantes.

4- Renforcement des systèmes de santé dans les pays les plus fragiles

Copiloté par la Banque mondiale, l’OMS et le Fonds mondial,  ce 4ème pilier d’ACT-A a joué un rôle clé pour la mise à disposition de matériel de protection pour les soignants dans les premiers mois de la crise. Il accompagne aussi les pays qui le demandent dans l’élaboration de plans nationaux de réponse à la crise. Il a permis de cartographier les besoins des pays pour le déploiement des outils soutenus par ACT-A, de conduire une évaluation de l’état de préparation de 114 pays pour le déploiement des vaccins et la création d’une plateforme d’échange de bonnes pratiques.

 

Les priorités à venir

1-Démultiplier les capacités de production de vaccins et de les rendre plus abordables pour tous : les partenariats industriels entre producteurs et les transferts de technologie, en particulier à destination des pays émergents et en voie de développement, doivent être encouragés.

2- S’assurer du bon équilibre entre les différents volets de l’initiative ACT-A. alors que la distribution de vaccins via COVAX débutera fin février pour s’accélérer au cours du printemps. En effet, des capacités de diagnostic dépendra le juste calibrage des stratégies vaccinales. De même, les traitements ont un rôle crucial à jouer dans la riposte contre le virus, à commencer par l’apport d’oxygène en cas de symptômes respiratoires.

3- Renforcer le soutien aux systèmes des pays les plus vulnérables. Surtout, nos capacités à déployer les solutions à la pandémie dépendent de l’état des systèmes de santé. La France est pleinement engagée sur ce volet, notamment via l’initiative « santé en commun » de l’AFD, mise en œuvre dès les premiers mois de la crise. Dotée de 1,15 milliard d’euros, elle permet d’appuyer rapidement les systèmes de santé, les réseaux régionaux de surveillance épidémiologique et les ONG engagées sur le terrain.

Le second volet de cette initiative sera engagé cette année, en lien étroit avec la Commission européenne, dans une approche « Team Europe ».

 

 

« Les résultats obtenus [par l’ACT-A] sont impressionnants […] La lutte ne fait cependant que commencer.Nous devons nous mobiliser encore davantage »

Le Président Macron au Forum de Paris sur la paix (novembre 2020)