1er producteur africain de caoutchouc naturel, la Côte d’Ivoire renforce sa capacité de transformation

 

Assurant 80% de la production africaine, la Côte d’Ivoire s’est hissée au rang de 4ème producteur mondial.

 

Une nouvelle unité de de transformation lancée par la SAPH, le leader ivoirien de l’hévéa

La Société africaine de plantations d’hévéas (SAPH), appartenant au groupe agro-industriel SIFCA, le 1er groupe privé ivoirien (famille Billon), lance sa 6ème unité de transformation de l’hévéa. SAPH est la filiale de la société internationale de plantations d’héveas (SIPH), cotée à la bourse de Paris,  partenariat entre SIFCA et la compagnie française Michelin.

D’une capacité initiale de traitement de 60 000 tonnes de caoutchouc par an (10 tonnes par heure), la production sera portée progressivement à 120 000 tonnes par an, ce qui fera de l’usine, la plus grande du continent africain. Achevée en fin 2022, elle devrait générer 600 emplois directs et indirects, alimentée en latex par les plantations du groupe mais aussi par quelque 10 000 petits planteurs indépendants.

Elle s’inscrit dans la politique d’industrialisation de la Côte d’Ivoire, source d’emploi de ses jeunes et de plus-value de ses ressources

Cette nouvelle unité, s’inscrit dans l’objectif prioritaire du gouvernement d’industrialisation de ses ressources naturelles, en attirant par des dispositifs d’aide, notamment fiscaux (crédit d’impôt), de nouveaux investisseurs nationaux et étrangers. S’agissant du latex, le taux de transformation est déjà de 55%.

Une production qui a plus que quintuplé en une décennie, faisant de la Côte d’Ivoire le 4ème producteur mondial

Avec des plantations s’étendant sur 600 000 ha, occupant 16 000 personnes, la production de caoutchouc a plus que quintuplé en une décennie, passant de 170 000 à un million de tonnes. Lancée, comme celle du cacao, par le président Houphouët-Boigny dans les toutes premières années qui ont suivi l’indépendance, la culture de l’hévéa a été introduite par des multinationales opérant en Asie, notamment françaises. Le président, visionnaire, avait compris que le développement de son pays serait accéléré par un positionnement ambitieux au niveau mondial dans des cultures d’exportation à grande échelle favorisées par ses abondantes ressources en terres exploitables et en main d’œuvre (nationale et en provenance des pays voisins).

Une filière investie en amont, comme celle du cacao, par les petits planteurs

Les petits planteurs ont été incités depuis le début à intégrer la filière. Ils détiennent aujourd’hui 60% du verger ; leurs revenus sont augmentés par des cultures intercalaires, permises par le cycle de l’hévéa.

 

Plantation d’hévéa en Côte d’Ivoire