Un nouveau pacte pour les Pays les moins avancés (PMA) adopté par l’ONU

Cet accord, sous le nom de Programme d’action de Doha a été adopté ce 17 mars à l’ouverture de la 5ème Conférence des Nations Unies sur les PMA.

Replacer les PMA au sommet de l’agenda international

Il vise à replacer ces pays en priorité de l’agenda international. Affectés économiquement et socialement par la pandémie Covid-19, il est urgent de les aider : à court terme à se relever, à moyen terme à atteindre les Objectifs de développement durable et, sur le long terme, à prospérer.

 

Leurs besoins et le contexte mondial ont évolué 

Cette catégorie PMA, créée il y a 50 ans, en 1971, compte 46 pays, soit 1/8 de l’humanité, la plupart (33) situés en Afrique. Leur vulnérabilité a évolué depuis mais les résultats restent les mêmes : inégalité, faim, pauvreté, défaillance des infrastructures, concurrence pour l’accès à des ressources qui s’amenuisent, insécurité et conflit.

Un des buts est que 15 d’entre eux quittent cette catégorie d’ici 2031.

 

Les 5 cibles du  Programme 

 

  1. Accès aux vaccins. Alors que les fabricants produisent 1,5 milliard de doses par mois, près de trois milliards de personnes – vivant pour la plupart dans les pays les moins avancés – attendent toujours leur première injection, rappelle le Secrétaire général de l’ONU, M. Antonio Guterres. L’objectif est de vacciner 70% de la population de tous les pays d’ici le milieu de l’année.
  2. Système financier mondial priorisant leurs besoins  : création d’emplois, protection sociale élargie, sécurité alimentaire, soins de santé universels, éducation de qualité et connectivité numérique.
  3. Transformations structurelles à soutenir afin que ces PMA accroissent leur participation aux chaînes de valeur mondiales, impliquant : main-d’œuvre en bonne santé, éduquée et qualifiée; infrastructures et réseaux de transport modernisés, flux commerciaux facilités ; connectivité numérique universelle; secteurs extractifs transformés, créateurs emplois et d’économies plus vertes ; règles commerciales ouvertes et équitables.
  4. Action climatique. « Les pays les moins avancés ne sont pas à l’origine de la crise climatique. Mais ils vivent avec ses pires impacts », insiste M.  Guterres. Les PMA ont besoin d’un soutien technique et financier massif pour déclencher une transition vers les énergies renouvelables et pour renforcer leur résilience face aux impacts qui les frappent déjà.
  5. Paix et de la sécurité. « Aujourd’hui, nous sommes confrontés au plus grand nombre de conflits violents depuis 1945. Et les pays les moins avancés représentent la grande majorité de ces points chauds ». La paix et la sécurité ne peuvent s’installer en l’absence de développement, avec en premiers lieux, la couverture maladie universelle, l’éducation et la formation de tous. Des institutions nationales et des systèmes judiciaires inclusifs et résilients à la corruption et aux abus de pouvoir doivent être promus.

Source : ONU