Baisse de la croissance mondiale en 2019 et 2020 selon les dernières prévisions de l’OCDE

En raison des risques géopolitiques qui s’alourdissent (guerre commerciale, Brexit, situation Moyen Orient, Afrique, Amérique du Sud) et d’un endettement privé montant, les prévisions de la  croissance mondiale reculent, à moins de 3% (2,9%) en 2019 et stagner autour de 3% en 2020, les plus faibles depuis la crise financière de 2008/2009.

Elles concernent notamment les grands pays de la zone Euro et encore plus les émergents, notamment africains et latino-américains, affectés dans leurs exportations par le ralentissement de la demande chinoise.

La croissance allemande refluerait à 0,5% en 2019, à peine 0,6% en 2020. Croissance 0 pour l’Italie en 2019 et léger rebond en 2020 (0,4%). Dans ce contexte, la France, moins ouverte par ses exportations que l’Allemagne et bénéficiant du pouvoir d’achat injecté après la crise des gilets jaunes (20 Mds €), maintient ses prévisions à 1,5% en 2019 et 1,4% en 2020, dépassant le Royaume-Uni désorienté par l’évolution du Brexit (+1% en 2019). Les États-Unis, après un des cycles de prospérité les plus longs de leur histoire, ralentiraient à 2,4% en 2019 puis 2% en 2020. Il en est de même de la Chine qui passerait en 2020 au-dessous de la barre des 6% et de l’Inde (6,3% en 2020)

En Amérique du Sud, à la situation catastrophique du Venezuela sans évolution, celle de l’Argentine, en plein tumulte économique et financier, s’aggrave, avec une récession de – 2,7% en 2019.